Bohdan Roubtchak
Богдан Рубчак
Thot parle
Dans les sables parfaits naît
la rumeur du silence.
Tapies dans les crânes de vipères,
crânes d'humains ou de vaches –
Sagesse aveugle et saudade exsangue.
Pour qui préserves-tu ton
sang ?
Tu entends ? Entends-tu
dans le vent
L’appel des aveugles et l’appel
des exsangues ?
Jusqu’à la lie ta solitude
bue. Aller
Sans buts : vers les inatteignables, les taciturnes...
Ensuite ? Tu dois ensuite cesser
de vivre.
Plains-toi. Va, va vers eux.
Dans les orbites vides il n’est aucune raillerie –
Seulement la saudade, va. Va donc
vers eux.
Pose ton oreille auprès du
crâne : rumeur sans bruit.
D’éternité murmures – raison déshydratée.
trd.fr. O.M.
Plains-toi... C'est le verbe plaindre, rien à voir avec plein. Et saudade encore, et toujours, le roseau plie mais ne rompt point.
RépondreSupprimerOui, bien sûr. Un très grand merci. De ce pas...
RépondreSupprimerLe roseau traduisant, si l'on veut. Mais vous savez, les roseaux sont mortels, comme Socrate. L'on vérifiera le destin de la saudade dans les éditions posthumes.