Bohdan Roubtchak
Богдан Рубчак
Au Poète
1
Aujourd’hui
j’ai posé une feuille sur ma
paume
et j’ai songé à toi, Bohdan
Ihor Antonytch :
que tu n'y sois à l’étroit,
toi qui étais le sans-peur
en étant hanneton.
en étant hanneton.
Aujourd’hui
je songeais à tes jours
Bohdan Ihor Antonytch,
aux chambres
où les hyènes bleues ricanent,
le rouge sur tes joues comme
d’une course folle,
et le désir tellement puissant d’atteindre
quelque chose là-bas... là-bas...
...et qui vécut jadis parmi les merisiers.
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2
Tu laissais tes reflets
en touchant de tes doigts d’enfant
les choses vivantes :
tilleul,
abeille,
et les renardes aimables,
elles te disaient, ces
choses,
qui tu étais.
Je sais :
tu étais bon,
comme sont les choses
Divines,
comme celles
que massacrent les pêcheurs, les bûcherons,
de celles qu’aiment les
enfants,
comme sont les Envoyés des Terres de la Mer mordorée.
3
Aujourd’hui
j’ai entendu, Bohdan Ihor
Antonytch,
comme s’approchait de toi des noces noires la sarabande –
les noces noires
celles qui t'ont emporté au tourbillon de
leurs chansons.
Cela n’a pas été pénible,
non,
tu avais des amis –
ceux dont les feuilles sont douces,
ceux dont les yeux sont infinis –
tu avais appris
comment être solitaire.
N'as-tu pas été toi, toutes les nuits, attentif à l'écoute
des palabres posées
Il existe dans l’œuvre de
Bohdan Roubtchak au moins deux poésies qui portent le titre Поетові, "Au Poète" ; celle dont la
traduction est présentée ici provient du recueil "Trahison flamboyante",
Editons du Groupe de New-York, New-York-Chicago, 1960, p. 30 à 32.
trd.fr. O.M.
Ô sublime traducteur de poésie oukrainienne, le meilleur d'entre tous, le seul, l'unique ! Ö O.M. ! Cette traduction est franchement mauvaise.
RépondreSupprimerRubchak ne mérite pas ça, ni Antonych.
C'est parce que saudade n'apparaît pas une seule fois sans doute...
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