Aristodemos Likhnos
Αριστόδημος Λύχνος
Арістодемос Ліхнос |
Moi, dont le nom fait qu'une bouche est impure,
je suis entré ce jour
en cette ville.
La ville dormait, et
seuls à la fenêtre,
des impuissants
scrutaient les rues désertes
où je marchais.
Ils ricanaient et
agitaient leurs membres flasques,
et nul ne vint pour m’accueillir
alors.
Tous les jeunes gens
étaient couchés auprès de quelqu’affreuse,
personne n’a entendu
mes cris –
je suis parti
incognito.
Les impuissants en
ont parlé plus tard,
de ma venue.
Et,
faut-il donc être
niais pour accorder quelque crédit à des récits contés par des castrats,
de ma venue alors, il
n’est resté qu’un mythe.
Satisfaction
J’ai acheté aujourd’hui un garçonnet d’à peine
cinq ans,
Que je vais initier au culte du phallus,
Uniquement pour t’embêter mon cher.
Aux mains de la prêtresse au temple de Priape.
Celle-là qui prend deux pots de miel
Et une tête d’ail
Pour s'entremettre d'un rendez-vous
(J’en avais payé quatre pour toi
Mais tu t’es révélé être un ingrat).
On verra ce que tu diras maintenant
Quand tu verras
Que je peux parfaitement
me passer de toi.
me passer de toi.
Epitaphe
Tu ne savais pas que la
mort voyageait sur mes lèvres,
Tu faisais le marlou pour
épater les poteaux.
Et maintenant le zéphire
disperse tes restes,
Ton corps :
premières gelés, jonquilles, safran obscur.
Je te suis apparu par
deux fois peut être,
D’abord en arrêtant sur
toi mon regard pur.
Car tu savais qui j’étais,
mais tu faisais le dur,
Tu ignorais que la
mort voyage sur mes lèvres.
Les poésies de Aristodemos Likhnos publiées dans la revue Novi Poeziï (Poésies nouvelles), organe du "Groupe de New York", l'ont été
traduites du grec moderne par Emma Andievska
trd.fr. O.M.
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