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jeudi 4 juin 2020

Bohdan Boïtchouk, La pierre et la vie

 Bohdan Boïtchouk
Богдан Бойчук


La pierre et la vie

Le printemps soufflète
cette église au visage
en recouvrant le mur de vigne sauvage.


Supplication du végétal,
du cantilène vital
châtiant la pierre.



















trd.fr. O.M.





https://olespliouchtch.blogspot.com/2020/03/an-aquarium-in-sea-oleksandr-fraze.html



6 commentaires:

  1. L'église à la face?? Non. Pas bon. Y'a beaucoup mieux que face.

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    1. Le printemps soufflète
      cette église au visage
      en recouvrant le mur de vigne sauvage.

      Qu'en pensez-vous, cher critique féroce quoiqu'anonyme ?

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    2. C'est mieux. Je vais faire le changement. Merci.

      [La pénultième version allait comme suit :
      Le printemps frappe
      l’église à la face
      et recouvre son mur de vigne sauvage.]

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  2. Ben oui, visage... En revanche, frappe tjs mieux que soufflete, trop délicat, précieux, va pas dans le ton, lâche férocement l'anonyme critique avec bienveillance, est ce antinomique?

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    1. La charge contre l’église chrétienne ici est telle que – quitte à – je préfère modérer. (En apparence seulement : souffleter étant en réalité un terme assez violent.) Et ce car, quoique depuis Antonytch, "Je suis un païen amoureux de la vie... ", depuis Tytchyna, "Ni Zeus, ni Pan, ni la colombe de l’Esprit-Saint...", sans parler du vitaïsme de Khvylovy (et surtout sans parler du "Je n’aime pas le christianisme. Non." de Stous), la voix antéchrétienne soit très vivace dans la poésie oukraïnienne, Boïtchouk, lui, jusqu’à la fin de sa vie, n’a cessé de "flirter" avec l’église, comme le jeune garçon tirant sur la tresse de la jeune fille pour lui présenter ses hommages maladroits. Voir, par exemple, son "Chemin de croix" (2002).

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  3. Un soufflet est une gifle, merci, l'anonyme étant français de souche, hélas, il appréhende quelque peu sa langue, ne vous en déplaise. Soufleter, ça fait chichiteux, je maintiens, mais qui suis-je pour dire ce que je pense, anonyme béotien que je suis...

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