Je Vous demande de rechercher l’adresse de « La Réforme » ou d’un autre journal français radical ou socialiste (un qui ne soit pas franco-russe)...
Lessya Oukraïnka, 1896
i>tele.fr
– Est-ce que l’on assiste à une
dérive dictatoriale du pouvoir ukrainien ?
– Alors ce qu’il faut d’abord comprendre,
c’est que depuis longtemps on parle de ces deux Ukraines qui s’opposent et qui
continuent de s’opposer actuellement, littéralement sur la Place de l’Indépendance
au centre de Kiev. Ces deux Ukraines, on les connait, elles ont émergées en
2004, au moment des révolutions... que l’on a appelé la Révolution orange. Il y
avait d’un côté les oranges, pro-européens, plutôt libéraux, emmené par Youlia
Timochenko et sa grande tresse blonde. Et puis de l’autre côté ceux que l’on a appelé
les bleus, c’était la partie est du pays, attaché à la Russie, attaché à... heu...
des valeurs plus rurales, plus conservatrices. Et depuis ce clivage ne s’est
pas gommé. Et on le retrouve actuellement. Vous avez donc toujours... et heu...
on va le voir sur cette carte, ces deux Ukraines qui sont en train de se faire
face. Et que chacune sont influencée par un grand bloc. Les plus libéraux, on
va dire, par l’Union Européenne, et les autres par la Russie. Et ceux qui sont plutôt
favorables à la Russie, c’est-à-dire ceux qui sont plutôt favorable au
gouvernement en ce moment, le sont de plus en plus à mesure qu’ils voient que sur
la scène internationale Poutine a pris de l’ampleur. Que sur l’essentiel des
dossiers il est maintenant devenu incontournable. Qu’il devient véritablement
un grand frère, derrière lequel on peut s’abriter. Qu’il propose des accords
particuliers à l’économie ukrainienne, notamment pour ce qui est du gaz, qui va
lui permettre de s’enrichir, là où l’Europe trace simplement des perspectives.
Donc vous voyez bien qu’il y a ces
deux camps qui s’opposent. Mais ce qu’il faut comprendre, c’est que depuis
quelques semaines le camp des manifestants, des libéraux qui ont envie d’être
rattaché à l’Europe, ont vu leurs rangs grossis par des nationalistes, des gens
qui appartiennent à l’extrême-droite et qui sont de vrais nationalistes
ukrainiens et c’est un courant très important en Ukraine et très ancien. Ce
nationalisme ukrainien, il s’est battu contre l’URSS, contre l’Union Soviétique.
Ce nationaliste... il est... heu.. enraciné dans les valeurs religieuses très
fortes, il est – encore une fois – très patriotique, très d’extrême-droite et
aujourd’hui il est prêt à la plus grande radicalité. Notamment face à la police.
On voit que ceux qui s’affrontent avec les policiers, ce ne sont pas des
casseurs, c’est une frange d’extrême-droite mais qui représente un courant politique incarné notamment par ce boxeur qu'on voit
très souvent à la télévision. Mais qui est un courant politique important en
Ukraine. Ce nationalisme ukrainien voit la nouvelle tutelle russe,
en tout cas le rapprochement avec la Russie comme un retour aux anciennes
heures de l’Union Soviétique et ça pour eux, il n’en est pas question, mais n’est
pas, non plus question de s’attacher à l’Europe. Ils veulent rester
indépendants. Donc on est dans une situation qui est un peu plus complexe que l’à
priori qu’on pourrait avoir simplement en regardant les manifestants s’affronter
sur cette place.
Transcription de la vidéo :
http://olespliouchtch.blogspot.fr/2014/01/quelques-idees-recues-sur-lukraine.html
Le mutisme oukraïnien...