Si l'on veut promouvoir le terrorisme comme méthode de lutte, eut égard notamment au Code Pénal en vigueur, il faut y aller avec précaution. Le Président de la Ligue des Droits de l'Homme disait quelques semaines avant le meurtre de la rue Racine :
Les crimes des réactionnaires
expliquent, je ne dis pas excusent, le crime qu'on juge en ce moment.
Wiki.fr :
Le procès a lieu du 19 avril au 5 mai 1926, à
la Cour d'assises de la Seine. Les avocats des accusés sont André Berthon, Albert Fournier et Henry Torrès.
Ces derniers donnent aux audiences un tour très politique, car ils vont
tenter de démontrer que les communistes ne s'étaient armés que pour
être en état de légitime défense en face des « centuries fascistes »6.
Afin d'étayer cette thèse, ils font témoigner à décharge de nombreuses personnalités de gauche telles que Ferdinand Buisson, Victor Basch, Ernest Lafont27, Émile Glay, Marcel Prenant, Paul Vaillant-Couturier, Jean Garchery, Jean Piot28, Paul Langevin, Henri Barbusse et Georges Pioch29.
L'expertise de Beyle, directeur du service d'identité judiciaire,
démontre que les balles ayant tué Trullet et blessé trois autres
nationalistes ont été tirées par le pistolet de Clerc, tandis que celles
ayant tué Ricaud et Tillet ont été tirées par l'arme trouvée sur
Bernardon25. Ce dernier affirme qu'il a ramassé ce pistolet par terre après la fusillade21.
Jean Piot |
« si ces hommes ont tiré, ils ont tiré sur le fascisme »28.
Berthon plaide donc la légitime défense pour Clerc, tandis que Torrès
soutient que Bernardon est innocent. Dans son réquisitoire, l'avocat
général Rateau présente les événements comme un « acte de terrorisme »
prémédité. Réfutant la thèse de la légitime défense, il recommande
cependant aux jurés d'accorder les circonstances atténuantes en raison
de la conduite des accusés pendant la guerre30.
Le jury se montre finalement encore plus clément, en accordant l'excuse
de la provocation à Clerc, condamné à trois ans de prison, et en
acquittant Bernardon31.
Ayant bénéficié d'une réduction d'un quart de peine, Clerc retrouvera
la liberté le 24 juillet 1927, au bout de deux ans et trois mois
d'emprisonnement32.
Profession : Vengeur à gage |
à suivre
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