Valéry Giscard d'Estaing, 2.02.1926 - 2.12.2020
Un de moins.
"... Il y a aussi un problème. Il ne faut pas se tromper. Le démembrement de la Russie... C'est-à-dire le fait que l'Ukraine est indépendante... qui est... Je dis souvent en France... Je ne sais pas si... C'est comme si le Rhône-Alpes était indépendant... " 8.02.1993
Arrêtez-moi si je me trompe ( à vous d'en trouver la façon), mais VGE en était à sa 1ere année de mandat lorsque vous êtes arrivé en France avec votre famille, ce me semble. Ce cuistre, dont vous vous félicitez de la mort au nom d'une vérité au nationalisme revanchard dans tout ce qu'il a de plus moche, a eu sans doute son mot à dire pour que vous trouviez refuge en France, non ? Rendons à César... même s'il est trop tard pour les diamants.
RépondreSupprimerChoses vues dernièrement : sur le quai des Orfèvres, le monument récent aux victimes algériennes, noyées dans la Seine, par la flicaille française. "Vérité au nationalisme revenchard dans tout ce qu'il a de plus moche" - il me semble que vous avez pris un mauvais point de vue, pardonnez ma franchise. Si vous avez l'occasion d'être à Paris dans ce coin, c'est en face de la fontaine St Michel, et si de là vous reculez de quelques pas il y a là un poteau indicateur. Vers le Mémorial de la Shoah. Mieux vaut y aller molo avec les luttes d'indépendance anticoloniales ("nationalistes"), surtout lorsque l'on est du mauvais côté du manche. (La France exportait des machettes au Rwanda à la veille de...)
RépondreSupprimerQuand à l'immortel décédé dont vous parlez, tout au contraire de vouloir vous arrêter, je vous invite à poursuivre votre questionnement et même, qui sait, vos investigations.
.../...
SupprimerIl existe à ma connaissance deux versions des faits que vous évoquez. D'une part, celle du résident de la CIA à Paris, on la trouve soit dans Wikileaks, soit, plus simplement, dans la correspondance diplomatique américaine, aujourd'hui déclassifiée, et d'autre part celle des mathématiciens ("Pliouchtch fut accueilli par des fleurs et des mathématiciens" E. Ajar), on la trouve dans les mémoires de Schwartz ou les récits de Broué fils. Quoi qu'il en soit, si elles divergent sur d'autre points, elles s'accordent pour dire qu'il s'agissait d'une décision élyséenne, oui.
Sans doute aussi est-ce dans une perspective d'hostilité à l'égard de VGE que J. Chirac rappelait L.P. "au devoir de réserve qu'impose le statut de réfugié".
Et c'est toujours le maire de Paris qui arbitra en faveur du diktat soviétique exigeant que la ville se prive du monument d'Oleksandr Arkhipenko à Taras Chevtchenko. Le square était encerclé par un cordon de policiers français. Dedans le square l'ambassade soviétique et représentation à l'UNESCO au complet, agrémentée d'un petit troupeau de pionniers, chemises blanches et cravate rouge. Et au-dehors, sur le trottoir des Oukraïniens : Kossyk, Joukovsky, Pliouchtch... quelques Français : un député très à droite, dont le nom m'échappe, Eugène Ionesco s'est fait excusé au dernier moment, mais non pas BHL. Ah ! Bernard-Henri et Taras ! Ah ! Chevtchenko et Lévy... C'est 1978, si je ne me trompe.
On ne peut ne pas mentionner encore un événement directement anti-giscardien, qui a précédé de peu l'affaire du square. Cela s'intitulait à peu près "Pendant que le président Giscard reçoit le Premier secrétaire du P.C. de l'Union Soviétique, les intellectuels français accueillent les dissidents soviétiques." (Peut-être ces images s'y rapportent : https://www.youtube.com/watch?v=DdZZ9xZVER4&list=PLoxi8jcOfIY-1YHigz1FWpW77mgUf3Q42&index=15 )
Et enfin, une autre décision de VGE, hmmm, me concernant. La naturalisation de L.P., de T.G.ép.P. et de leur fils cadet faisait partie, contrairement à ce qu'affirmait peu après Jack Lang à l'Assemblée nationale, des derniers oukazes présidentiaux. (Mais j'étais mineur à l'époque, donc ne suis devenu français "qu'à l'insu de mon plein gré", votre honneur. Mon frère étant mort apatride.)
Que VGE ait vécu, œuvré, imposé ses vues, qu'il soit finalement mort, tout cela en étant dans le déni de la réalité oukraïnienne... qu'il fut, sa vie durant, intoxiqué du narratif impérial moscovite, qu'il l'ait répandu et imposé à son tour... ce ne sont pas là de bien bonnes choses, permettez-moi de vous le dire. Et elles ne sont bonnes pour personnes, y compris les Moscovites eux-même. Qui auront tôt ou tard, d'une façon ou d'une autre, à faire le travail de dé-impérialisation. Il y aura à Moscou un monument aux victimes de l'impérialisme moscovite. Comme il y a à Paris un monument aux noyés algériens.
Prenez soin de vous et n'oubliez pas de vous désinfecter des impérialismes. C'est une question d'hygiène.
"Bernard-Henri nique Tarass" excellent !
Supprimer"Bernard-Henri nique Tarass" excellent !
SupprimerWaow, votre sort et la rancune qui en découle mis côte à côte avec un génocide et le racisme ordinaire français qui finit dans la Seine, c'est magique... Impérialisme, connais pas,VGE? Vague souvenir télévisuel du poste de télévision et ses 3 chaînes. Mais comme je dis, mieux avoir à rendre qu'à ravaler, et j'ai l'impression que vous n'en finissez pas de déglutir.
RépondreSupprimerMais oui merci pour votre attention bienveillante, faites attention à vous aussi.
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