[The time is running out]
63 дні як увімкнув зворотній відлік своєї пекельної машини "терорист" Олег Сенцов.
"Ми просто йшли, у нас нема зерна неправди за собою."
Allons enfants de la Patrie, vos jours de honte sont arrivés.
Notre Président, Emmanuel Macron, a eu le courage de demander la grâce de Sentsov...
Emmanuel Carrère, "Les nouveaux dissidents"
14.07.2018
Et si le Président de M. Carrère était un lâche...
Voici le petit mot que Monsieur Bernard Grua envoyait à Monsieur Griveaux le 10 juillet, il y traite le Président de M. Carrère de courtisan. Et l'un dans l'autre, ça a un sens : pour un courtisan, Monsieur Macron a eu du courage.
Monsieur le porte-parole du gouvernement,
Je ne regarde pas le foot, ce soir, je n'ai pas l'humeur à ça. J'ai le
temps de mettre un mot sur votre page Facebook. Je vous remercie donc
pour ce papier intéressant mais sans surprise, paru ce jour dans
Ouest-France. Emprisonnement d’Oleg Sentsov en Russie. « Les droits élémentaires n’ont pas été respectés ». Votre
texte est en accord avec ce que pense la majorité des Français
responsables. Pourtant cela ne peut, permettez-moi, suffire à vous
dédouaner, pas plus que cela ne peut suffire à dédouaner notre Président
de sa visite, ce soir, à Saint Petersbourg.
Il y avait des moments pour dire ce que l'on pensait des otages du
Kremlin. Cela a déjà été fait. En rajouter ne fait que flatter Poutine
dans son sentiment d'être incontournable et le conforter dans sa
capacité de nuisance. Avez-vous lu l'article de RT paru, ce jour, à
15:30? «On risque l’insurrection» : des soutiens d'Emmanuel Macron alertent sur les inégalités.
Voilà une façon de recevoir des courtisans que l'on gifle et humilie.
Ce n'est pas une façon de recevoir un partenaire. Dialoguons, négocions,
même, avec Poutine. Mais faisons le, uniquement, quand nous sommes en
position de force. Cet homme ne pratique pas nos valeurs. Ses réseaux,
ses ambitions, ses avidités, ses moyens ne sont pas dans notre
référentiel.
Foin des bonnes paroles, dont les vôtres, Monsieur Benjamin Griveaux! Il
faut des actes. Même lorsque Monsieur Macron ne sera plus le Président
Macron, on se souviendra de ce soir du 10 juillet 2018. L'histoire
jugera et condamnera. L'histoire ne se souviendra pas de votre article
de circonstance. Avec Poutine, "on ne ménage pas la chèvre et le chou".
Excusez moi, avec Poutine, la chèvre bouffe le chou. Alors il faut être
ferme.
Il est inconcevable qu'Emmanuel Macron n'ait pas subordonné sa visite à
St Petersbourg à la libération préalable, au minimum, de MM Sentsov,
Kolchentko et Souchtchenko. Nombreux sont les spécialistes de Poutine et
de la Russie, nombreux sont les hommes conscient des valeurs de notre
République, qui l'ont suggéré. Pourquoi les avoir ignorés? Une fois
dépassée l'opiacée hypnose du Mondial, il vous faudra rendre des comptes
aux Français, aux otages du Kremlin et au reste du monde.
Préparez-vous.
Dans l'attente de vous lire, je vous prie de croire, Monsieur Griveaux, à ma considération attentive.
Bernard Grua, Nantes, Bretagne
(pendant le match Belgique-France)
Voir du même auteur "Comment Poutine a-t-il remporté la demi-finale France-Belgique et comment va-t-il récidiver en finale?" paru le lendemain.
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