Le job du poète, c'est d'être prophète

Avertissement important !

Les personnes sous l'emprise de la législation russe sont invitées à ne pas regarder les images ci-dessous. Elles s'exposeraient, dans le cas contraire, à des poursuites de la part des autorités russes. Ceux qui voudront, malgré notre mise en garde, le faire, sont priées d'utiliser un anonymizer. 

Les usagers du monde libre peuvent en prendre connaissance librement.

Pour commencer ils tuaient,

puis ils ressuscitaient le mort.

La réanimation avait lieu dans des salons de beauté

(en guise de médecins – des esthètes).

Donnaient toute leur vie à cette entreprise de résurrection

des dynasties entières de maîtres du pinceau.

Tant et si bien que l’on n’aurait su dire qui était vivant

et qui était mort.

Vassyl Stous, dans "Joyeux Cimetière",
œuvres des années 1970-71

traduit par Oles Masliouk et Anne Renoue

Le 30 mars dernier, les autorités russes ont fait paraître dans le registre des œuvres extrémistes la description d'une image, dont la publication, désormais, est passible de sanctions prévues par leurs "lois". Elle correspond semble-t-il à celle reproduite plus haut.
On parlait jadis dans le milieu de l'opposition anti-soviétique des "longues oreilles du KGB", parce qu'elles étaient partout, mais aussi parce que c'était bien souvent des oreilles d'âne. Le 30 mars 2017, les autorités russes ont révélé un secret d'etat jalousement gardé, en essayant précisément de le cacher :

Poutine est mort.
Putin is a dead.
Путин мёртв.