...ruines...
L'univers suspendu à un filin tenu,
Chassé-croisé de réponses sans mention d’expéditeur.
Le magnolia est là qui rappelle l’orgueil impérial
De cultures disparues.
Parchemins de sable des caravansérails en ruines.
Puisque dès le bourgeon chaque chose aspire à l’immortalité.
Antiquité (le point de vue du barbare)IColonnes ?Le vent les a emportées.Même les paysages sont mortels.Manque d’esprit ?Manque de grandeur ?L’horizon se consume.Chacun porte gravé sur sa côte :"Inspire le rocher,Pour qu’il t’inspire."Là où jadis colonnes –Le sable, les chacals,Car même la lumière est périssable,Car même la pierre est éphémèreCar même de l’esprit la limiteLe temps la déplace de son souffle.IIDu ciel la bâche de marbre.Citrons mûrs sur la branche.Du soleil le marbre ébréché.La colonne dorique –Un ruisseau figéDe laitDepuis le pi de la chèvre.Jauger du dehors ?Mesurer d’en dedans ?Du vent le grincement :"Par la foi réunis ?"L’agrume et le pi de la chèvre ?Les oliveraies de l’au-delà.De marbreOu simplement d’argile ?
* * *
A toute allure les villes – plus haut, toujours
plus haut,
Cube après cube.
Et au carrefour
Un indigent à son heure dernière
S’épuise à tordre
Sa bouche –
Paroles d'un chant
De liberté.
Traduction de O.M.
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