On voit parfois dans la campagne un groupe de maisons surmonté d'un drapeau noir...
Suzanne Bertillon formule, dans son article du 30 août 1933, "La famine en Ukraine", un concept indispensable à la compréhension de la
"Question oukraïnienne", à savoir que tout mouvement oukraïnien prend
inévitablement la forme d’une lutte anticolonialiste.
Hélas ! trop souvent dans l'histoire le plus fort vécu au détriment du
plus faible : ni le gouvernement des tsars ni le gouvernement soviétique
ne s'en sont privés en ce qui concerne l'Ukraine.
Les deux ont appliqué intégralement la formule « la force prime le
droit ».
Alors qu'après la guerre, à ce principe barbare on a opposé le dogme généreux
proclamé par Wilson «le droit aux peuples de disposer d'eux-mêmes », dogme
dont le gouvernement soviétique a machiavéliquement abusé pour fomenter des
troubles dans nos colonies, sans cesser pour cela de martyriser l'Ukraine, dans
la constitution soviétique de 1923, cependant, il semblait donner une autonomie
à peu près complète à l'Ukraine, à la Géorgie, l'Azerbaïdjan, au Turkestan,
etc. Mais ceci était théorique, pour produire un effet favorable sur les pays
étrangers ; en réalité, ils ne cessèrent jamais de traiter ces territoires
comme des pays conquis, beaucoup plus durement qu'aucun peuple européen n'a
traité ses colonies.
Nous sommes les nègres invisibles de l’Europe. Et sa mauvaise conscience
par conséquent.
Suzanne Bertillon cite le mémorandum du docteur Otto Schiller : "
On pourrait sauver tous les affamés s'ils pouvaient se nourrir des céréales
que le gouvernement soviétique a exporté à l'étranger. "
Avec 80 ans de retard, je voudrais souhaiter à tous :
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