Je
citais dans le brouillon sur V. Domontovytch un vers de Mykhaïlo Draï-Khmara. Il est bon
de faire mention de la traduction antérieure du sonnet. Celle de Charles Vildrac.
Le
Cerf-Volant n° 60, Paris, 1967, p.27.
Les
Cygnes
Sur le
tranquille étang où rêvaient les saules,
Prisonniers
depuis maints étés et maints automnes,
Ils
allaient, sûrs nageurs, plongeant, s’éclaboussant,
Et
leurs cols s’incurvaient comme les longs roseaux.
Or,
quand survint le froid et le gel menaçant,
Que l’étang
se couvrit d’un linceul bruissant,
Les
nageurs obstinés, trouant le champ de glace
Affrontèrent
calmement les rigueurs de l’hiver.
Je
pense à toi, clan des cinq chanteurs invaincus
Dont les
voix, dominant la tempête de neige,
Repoussaient
désespoir et désenchantement.
O
Cygnes, échappez à toute servitude.
Que la
constellation de la Lyre vous guide
Sur l’écumant
et vaste océan de la Vie.
cité d'après les
Actes du Colloque Lessia Oukraïnka, Paris-Munich, 1983, p.142.
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