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mercredi 23 janvier 2013

Khvylovy à la bibliothèque impérialiste de france


Nous apprenons dans l’article que lui consacre dans «Encyclopedia of Ukraine» Ivan Kochelivets, que Mykola Khvylovy devint membre du Parti Communiste (Bolchevik) d’Oukraïne en 1919.

Il prendra part dans ce que l’on appelle la «guerre civile russe» dans les rangs de l’Armée rouge.
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En 1926 il mettra hors de lui Joseph Staline : «Aujourd’hui, quand les classes prolétariennes de l’Europe de l’Ouest et leurs partis communistes débordent de sympathie pour Moscou, cette citadelle du mouvement révolutionnaire mondial et du léninisme, aujourd’hui, quand les prolétaires de l’Europe de l’Ouest dirigent un regard enthousiaste vers le drapeau qui flotte à Moscou, le communiste ukrainien Khvylovy ne trouve rien à dire en faveur de Moscou, mais appelle au contraire les Ukrainiens à « fuir Moscou au plus vite ». Et on nomme cela internationalisme ! Que dire aux intellectuels ukrainiens du camp non-communiste quand les communistes se mettent à parler, et non seulement à parler, mais même à écrire dans notre presse soviétique la langue de Khvylovy ?»
 

La lettre écrite juste avant son suicide se termine par ces mots :

Vive le communisme !
Vive la construction socialiste !
Vive le parti communiste !
 

Un peu vite nous venons de faire le tour de la biographie politique du plus remarquable prosateur de cette brève période des années 20, que Youriy Lavrynenko avait nommé «La Renaissance fusillée».

Comme vous le savez, chers lecteurs de ce modeste blog, j’ai traduit quelques-unes de ses nouvelles. Dont le recueil est paru aux Editions du Rocher en 1993. (Conformément à la loi française quelques exemplaires ont atterris à la Bibliothèque Nationale.)

Toujours curieux des traces de mon existence sur la toile, j’ai trouvé hier une fiche très instructive, proposée par l’ABES (Agence bibliographique de l’enseignement supérieur) consacrée à Mykola Khvylovy. La voici (en cliquant dessus vous vous retrouverez sur la page originale) :

 

Il faut dire que pour un impérialiste russe tout Oukraïnien qui réclame le respect de ses droits nationaux est un «traitre à la Patrie», un «séparatiste», un «nationaliste oukraïnien». Pour la plupart d’entre eux le fait même de se dire Oukraïnien est en soi un crime puisqu’un tel peuple n’existe simplement pas (nous serions, selon eux, des Petits-Russes, uni avec les Bela-Russes et les Grands-Russes, au sein d’un peuple Russe supposé un et indivisible).
 
 "Le problème des gens qui considèrent que les Belarusses, les Russes et les Oukraïniens sont un seul et même peuple est qu’ils ne sont pas capables de le dire ni en bélarusse ni en oukraïnien."


Revenons maintenant à notre petite fiche, où vous avez pu lire comme moi que Mykola Khvylovy était
Prosateur et auteur de pamphlets. Nationaliste ukrainien.

Communiste de 1919 à sa mort, Mykola Khvylovy s’est opposé à la dérive impérialiste de l’Union Soviétique de Joseph Staline – il est donc un nationaliste oukraïnien. Pour un impérialiste russe en tout cas.


Comme le disait l'admirable Pierre Desproges :
Etonnant, non ?

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