De la Librairie Oukraïnienne Ephémère
le catalogue au 31 décembre 2014 se trouve à la fin de ce post
" l'intégralité des belles lettres oukraïniennes disponible en français "
C’est une gageure que de faire le bilan de l’année 2014, l’année où l’Histoire européenne – et incidemment mondiale – s’est écrite en oukraïnien, une gageure de le faire en France, dans la langue sourde, la langue française, sourde depuis plus d’un siècle à la littérature, la culture, malentendante de la cause oukraïnienne.
Polonais imaginaire du côté de Saint-Nazaire |
« Comme tous les slavistes français, j’étais sans le savoir « impérialiste », c’est-à-dire que je ne me rendais pas compte de l’importance de la culture et de la langue ukrainiennes. » Le Monde (Paris), 23-24 mars.
Georges Nivat, « spécialiste des pays slaves ».
« Aujourd’hui je m’efforce de rattraper mon retard... A l’évidence il nous manque en français une histoire moderne et responsable de l’Ukraine, de sa culture, une anthologie de sa poésie. C’est une des raisons de la difficulté à comprendre la situation actuelle. » En mars 2014, le professeur émérite Georges Nivat découvre ses manques ou plutôt ses lacunes, les siennes et ceux des siens.
Parmi les pays gouvernés par le gouvernement du Kremlin, l’Ukraine est le plus peuplé, politiquement le plus puissant, et l’un des plus importants du point de vue culturel. Dans ce domaine, seuls quelques petits peuples de très vieille culture, situés à la lisière de l’empire, comme les Arméniens ou les Géorgiens, la dépassent.
On ne peut comprendre l’histoire et par conséquent la politique de l’est-européen, sans tenir compte du puissant facteur ukrainien. Ce problème ne date pas d’hier.
Emmanuel Raïs, L’Ukraine, cette inconnue. Paris, 1966
« Je suis surprise qu’en France on parle de « séparatistes pro-russe », tandis qu’à l’évidence ce sont des militaires russes qui sont à l’œuvre dans le Donbass. Mais même dans les communiqués de l’administration du président Hollande il est question de « séparatistes » ». Iryna Slavinska interpelle Pascal Bruckner pour le journal oukraïnien « Oukraïnska Pravda ».
P. Bruckner : Nous employons la
terminologie officielle. Cela s’est fait ainsi, c’est devenu un élément du
langage utilisé par les médias.
I. Slavinska : Mais cela sert à
cacher la vérité.