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jeudi 5 novembre 2020

Potsilunok (a Kiss)

10 commentaires:

  1. https://www.actualitte.com/article/culture-arts-lettres/arte-diffuse-a-young-doctor-s-notebook-d-apres-mikhail-boulgakov/103084&ved=2ahUKEwi11pCqnPrsAhVsVBUIHTBAB3EQFjAAegQIARAB&usg=AOvVaw3CSrvfpJvge0If7fchbaZ5&cshid=1605088565823

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    1. "An Error Was Encountered" : "The URI you submitted has disallowed characters."

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  2. https://www.arte.tv/fr/videos/RC-019767/a-young-doctor-s-notebook/

    Adaptation de l'oeuvre de Boulgakov sur arte internet... Voilà.

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    1. Merci avant toutes choses, puisque cela partait d'un bon sentiment que de m'envoyer ce lien. Cela dit, quoique nous sommes tous les deux originaires de la même ville, je suis né dans la capitale de l'Oukraïne, cependant que Mikhaïl Boulgakov, lui, est un auteur russe provincial. Ecrivain sympathique, son importance est très surestimé pour une raison curieuse : il était le seul écrivain anti-soviétique à ne pas être interdit en URSS. C'est qu'il était très apprécié par Joseph Staline... tous deux étant des nostalgiques de l'Empire russe...

      Maïa Kaganskaïa écrivait dans la préface à la version en hébreu de la "Garde blanche" : "J'ai entendu dire que depuis quelques temps Boulgakov n'est pas très aimé des intellectuels de Kyïv. Ils ont tort. Ils devraient le haïr."

      Quant à moi, je ne le hais point. Je regarderai à l'occasion.

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  3. "et les vampires qui nous pissent dans nos âmes" ???

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    1. Non :)
      C'est de l'oukraïnien, pas du russe.
      Ainsi, les animaux qui nourrissent leurs petits avec du lait sont, en français, appelés des "mammifères" (les femelles donnent le sein ou leur mamelle) ; en oukraïnien, c'est le point de vue du nourrisson qui a été adopté, qui tête, qui "suce" le téton. En oukraïnien SSATY - sucer, téter. D'où SSAVTSI - les mammifères.

      La chanson parle de vampires qui sucent les âmes, et non de ceux qui les compissent. (En russe, en effet, SSAT' signifie "pisser").

      La connaissance du russe est un empêchement, un handicap, pour comprendre l'oukraïnien.

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  4. Habituellement on illustre la différence des mentalités que révèlent les langues sur l'exemple des verbes "se marier" et "éduquer".

    En se mariant, la jeune fille oukraïnienne "acquiert un ami" - ODROUJOUÏETSIA, tandis que la jeune Moscovite "vient se placer derrière son homme" - VYKHODIT ZAMOUJ. S'il n'y avait notamment le "handicap" des fake-feministes pseudo-oukraïniennes (les très russophones "Femen"), les Français pourraient en apprendre beaucoup sur l'émancipation de la Femme auprès des Oukraïniens. Et y compris dans leur propre Histoire. Ainsi Anna Yaroslavna, la princesse kyïvienne, trouve normal de prendre un amant après la mort de son mari, et de vouloir régulariser cette relation par un mariage en bonne et due forme. Scandale au Royaume de France (qui vient tout juste d'apparaître sur la carte de l'Europe) ! Conflit des mentalités : Anna s'était fait un ami d'Henri, le chef tribal des Francs, et maintenant qu'il est mort, elle, Reine de France, s'est fait un ami de Raoul et entend l'épouser en secondes noces. Elle-même n'était-elle pas la seconde épouse d'Henri Ier ? Mais la mentalité proto-française ressemble bien plus à la mentalité des futurs Moscovites (qui n'existent pas encore : à l'époque, l'emplacement de leur future capitale n'est qu'un marais putride, ou, dans la langue - finno-ougrienne - des autochtones, MOS KVA, littéralement "lieu pourri").
    Et c'est ainsi que, le Pape aidant, la Souveraine Anna sera "remise à sa place", "derrière son homme". A la moscovite, ou, si l'on préfère, à la franco-russe. Et finira ses jours dans un couvent.

    N'idéalisons pas la Kyïvienne, l'éducation du petit Philippe n'est pas vraiment un réussite. Le futur roi de France est resté analphabète, comme le démontre un document de 1063 parvenu jusqu'à nous, au bas duquel Anna signe de sa main "ANNA REGINA", la Reine Anna. Et Philippe met une croix en face de son nom...

    En parlant de l'éducation, le premier souci de l'Oukraïnienne sera de protéger l'enfant, de le cacher - KHOVATY, d'où VYKHVANNYA. Pour la Moscovite il s'agira avant tout de lui assurer sa pitance, de faire en sorte que le petit ne crève pas de faim, de la nourrir - PITAT', d'où VOSPITANNIIE.

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  5. Oui, c'est sûr le français en aurait beaucoup à apprendre de l'émancipation de la Femme en Ukraine, explique le gars de Kiev qui écrit plus haut, la femelle donne le sein. C'est magique. Inutile aussi de préciser que la série adaptée de Boulgakov is in english, of course...

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    1. Oui-da ! Une belle production de la BBC, j'ai commencé à regarder.
      Oui-da ! L'anglicisme femelle est volontaire :) rapport à Femen (un simulacre)
      Oui-da ! Et pour finir. Ce que je dis est que Maïa a tort puisque je ne le hais point.
      Oui-da ! Et ce parce que pour moi Mikhaïl Boulgakov est le porte-parole brillant d'une cause perdue, une cause ennemie, vaincue.

      [Je vous accorde par avance que l'anaphore est capillotracté, quasi présidentiel, "rhétorique de bas étage". Vous voyez combien je suis accommodant :]

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  6. Accommodant, vous devez l'être puisque vous le dites, l'anaphore est, ma foi, assez exotique, l'argument femen est quant à lui fallacieux... Mais, rhétorique de bas étage, pourquoi entre guillemets ?

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