vendredi 5 juillet 2019

1 juillet 2019


Concomitant. Une tragédie et une news, ou deux.

Mama Ira est morte. Infirmière militaire. Sergent. Ils allaient chercher un blessée. Serhiy Maïboroda au volant de l'ambulance. Un missile antichar, la Hummer n'avait aucune chance. Un piège.


Du point de vue du droit, c'est un crime de guerre.

Mais en vérité c'est une tragédie, un deuil. quelque chose de très intime, pour beaucoup. D'intime et d'impardonnable.
Le cercueil exposé au Palais des Jeunes et des Étudiants.
La procession jusqu'au cimetière.
L'inhumation au carré militaire du cimetière de Kherson.

Mama Ira est morte et enterrée.





Mama Ira et les pastèques de Kherson




















Serhiy Maïboroda a été enterré hier, le 4 juillet, à Sloviansk. Cette petite ville où a commencée l'occupation sournoise du Donbass par les troupes russes sans insignes, sous le commandement de M. Guirkine, dit Strielkov.
Serhy Maïboroda a été enterré dans Sloviansk libéré. Gloire aux Vainqueurs !


C'est la cinquième petite explosion en comptant de bas en haut le long de la ligne d'affrontement. Près du village Vodiané, sur la route de Volnovakha.

Quant à la news elle s'est passé au même moment beaucoup plus au nord. Du côté de "L'Ourse blanc", le camp où l'on détient en otage Oleg Sentsov. Là, à côté, dans la Mer de Barens 14 officiers ennemis ont réalisé leur destiné : devenir des "charges 200". Empoisonnés dans le sous-marin de sabotage et diversion appelé "Locharik". Cinq ont, hélas, réchappé à l'incident mortel. 

Смерть ворогам.
in petto. Aucun sentiment de plaisir en apprenant ces morts ennemies. C'en est étrange. Satisfaction, bien sûr, de la mise hors d'état de nuire, mais aussi bien des hommes que du matériel, indifféremment. Et cette absence totale d'empathie, de sentiment, est très effrayante. 
Elle me sidérè à dire vrai.

 
Très effrayant car un sentiment semblable en apprenant la tragédie d'Irkoutsk. Une indifférence bienveillante. Ici, jusqu'à présent, sept morts, neufs disparus. Et c'est bien.

Non joyeux, certes non, mais - bien. Tout ce qui affaiblit la Russie, tout ce qui met à jour la décomposition présente de l'empire, tout ce qui précipite sa chute, est bien.

- И ты будешь меньше воевать ?
- Нет, дурак, ты будешь меньше кушать.
Y compris les hommes, bien sûr. Les "simples Russes", comme ces ouvriers de l'usine automobile de Gorki, venus dire devant la résidence de l'ambassadeur américain à Moscou qu'à cause des sanctions américaines ils vont perdre leur emploi. Qu'ils ont charge de femmes et d'enfants...
Le chômage des Russes, c'est bien.

Et les violences conjugales légalisées, c'est bien.
Et l'alcoolisme en pandémie, c'est bien.
Et la diffusion de la tuberculose et du sida, c'est bien.
Les incendies et les déluges, les pluies de météorites et les invasions de criquets et autre nuisibles, lorsque tout cela se passe en Russie, c'est bien.
C'est dit.

Et une dernière chose. Ne surtout  pas confondre Mama Ira, l'héroïque sergent Iréna Chevtchenko, et la makenewseuse parisienne Inna "fake" Shevchenko, mobilier urbain, support publicitaire.


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