dimanche 15 juillet 2018

Sentsov, 63ème jour de la grève de la faim

[The time is running out]
63 дні як увімкнув зворотній відлік своєї пекельної машини "терорист" Олег Сенцов.
"Ми просто йшли, у нас нема зерна неправди за собою."

Allons enfants de la Patrie, vos jours de honte sont arrivés.


Notre Président, Emmanuel Macron, a eu le courage de demander la grâce de Sentsov... 

Emmanuel Carrère, "Les nouveaux dissidents"
14.07.2018

Et si le Président de M. Carrère était un lâche...


Voici le petit mot que Monsieur Bernard Grua envoyait à Monsieur Griveaux le 10 juillet, il y traite le Président de M. Carrère de courtisan. Et l'un dans l'autre, ça a un sens : pour un courtisan, Monsieur Macron a eu du courage.

Monsieur le porte-parole du gouvernement,
Je ne regarde pas le foot, ce soir, je n'ai pas l'humeur à ça. J'ai le temps de mettre un mot sur votre page Facebook. Je vous remercie donc pour ce papier intéressant mais sans surprise, paru ce jour dans Ouest-France. Emprisonnement d’Oleg Sentsov en Russie. « Les droits élémentaires n’ont pas été respectés »Votre texte est en accord avec ce que pense la majorité des Français responsables. Pourtant cela ne peut, permettez-moi, suffire à vous dédouaner, pas plus que cela ne peut suffire à dédouaner notre Président de sa visite, ce soir, à Saint Petersbourg.
Il y avait des moments pour dire ce que l'on pensait des otages du Kremlin. Cela a déjà été fait. En rajouter ne fait que flatter Poutine dans son sentiment d'être incontournable et le conforter dans sa capacité de nuisance. Avez-vous lu l'article de RT paru, ce jour, à 15:30? «On risque l’insurrection» : des soutiens d'Emmanuel Macron alertent sur les inégalités. Voilà une façon de recevoir des courtisans que l'on gifle et humilie. Ce n'est pas une façon de recevoir un partenaire. Dialoguons, négocions, même, avec Poutine. Mais faisons le, uniquement, quand nous sommes en position de force. Cet homme ne pratique pas nos valeurs. Ses réseaux, ses ambitions, ses avidités, ses moyens ne sont pas dans notre référentiel.
Foin des bonnes paroles, dont les vôtres, Monsieur Benjamin Griveaux! Il faut des actes. Même lorsque Monsieur Macron ne sera plus le Président Macron, on se souviendra de ce soir du 10 juillet 2018. L'histoire jugera et condamnera. L'histoire ne se souviendra pas de votre article de circonstance. Avec Poutine, "on ne ménage pas la chèvre et le chou". Excusez moi, avec Poutine, la chèvre bouffe le chou. Alors il faut être ferme.
Il est inconcevable qu'Emmanuel Macron n'ait pas subordonné sa visite à St Petersbourg à la libération préalable, au minimum, de MM Sentsov, Kolchentko et Souchtchenko. Nombreux sont les spécialistes de Poutine et de la Russie, nombreux sont les hommes conscient des valeurs de notre République, qui l'ont suggéré. Pourquoi les avoir ignorés? Une fois dépassée l'opiacée hypnose du Mondial, il vous faudra rendre des comptes aux Français, aux otages du Kremlin et au reste du monde. Préparez-vous.
Dans l'attente de vous lire, je vous prie de croire, Monsieur Griveaux, à ma considération attentive.
Bernard Grua, Nantes, Bretagne
(pendant le match Belgique-France)

Voir du même auteur "Comment Poutine a-t-il remporté la demi-finale France-Belgique et comment va-t-il récidiver en finale?" paru le lendemain.

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