jeudi 28 mai 2020

Vira Vovk, Litanie, Літанія




Vira Vovk
Litanie








































Litanie est la seconde pièce du premier tableau, Anges chus, du Triptyque pour les tableaux cylindriques de Youry Soloviy, livre paru à Rio de Janeiro en 1982.



https://olespliouchtch.blogspot.com/2020/03/an-aquarium-in-sea-oleksandr-fraze.html

<marg.>
Si l'on trd. cette pièce, il conviendrait de présenter deux versions, d'abord celle correspondant à la première lecture, puis celle qui rendrait compte des lectures ultérieures. Relectures : "On ne lit pas, on relit toujours..." (R.B.)

les villes aliénées  
les villages sans cloches
les églises sans croix
les champs aux herbes amères
les tombes profanées
les drapeaux déteints
les icônes aveugles
les balades mortes

ô lumière éteinte
ô feu réduit en cendres 
ô clef rouillée
ô corde muette
ô chant noyé
ô destin gâché
ô danse gelée
ô regard délavé !

etc. Et dans la seconde version les premiers vers rendus en sachant cette fois que le pluriel avait escamoté le vocatif, l'avait rendu imperceptible.
чорнобиль

ô ville aliénées
ô villages sans cloches
ô églises sans croix
ô champs de tchornobyl semés etc.

La description (de la ruine) se transforme en - se révèle être - une prière. La litanie des pèlerins.

<marg.>
Tout ce en quoi l'oukraïnien diffère d'avec la langue des Moscovites est une manifestation de russophobie. Du moins ressenti et affirmé comme tel. Ainsi la lettre G, "lettre nationaliste", ainsi du vocatif, la déclinaison qui manque en grand-russien. Par laquelle dès lors l’Oukraïnien affirme sa particularité première : ô langue maternelle ! матірня мово !

Ainsi Mykola Hohol, qui use du procédé avec sa cruauté d''entomologiste coutumière. Cf.

Mykola Hohol, le russophobe méconnu 
(a.k.a. Nicolas Gogol)                          (en français)


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