dimanche 5 juillet 2015

Toute la littérature oukraïnienne (selon Pompidou)

Après Chevtchenko et Marko Vovtchok, V. Vynnytchenko est le premier écrivain oukraïnien dont une œuvre de belle-lettre reçu un écho dans l'opinion publique française.
Ilko Borchtchak, fondateur de la chaire Langue et civilisation ukrainiennes à l'INALCO, 1950  
 
En ce qui concerne l’Oukraïne en France, l’Oukraïne y est peu et mal connue. L’Oukraïne n’y a pas de marqueurs précis. Et la littérature se trouve à peu près dans le même état. ...
 En France, à l’heure actuelle, l’Oukraïne a été totalement délaissée par le monde universitaire. ... Il s’est fait que depuis vingt ou trente ans il n’y eut pas de spécialistes de littérature oukraïnienne.
Iryna Dmytrychyn, titulaire de la chaire Langue et civilisation ukrainiennes à l'INALCO


4/37 tel était l'indice d'ignorance du francophone concernant la littérature oukraïnienne constaté fin 2014. 
 
37 étant le nombre d'auteurs oukraïniens recensés par le Dictionnaire mondial des littératures, Larousse, 2012.

photo © Michel Chéron
Et ce pendant qu'
 à la Bibliothèque Publique d'Information
Établissement public du ministère de la Culture au sein du Centre Pompidou, la Bibliothèque publique d'information est depuis son ouverture en 1977, une bibliothèque encyclopédique et d'actualité, qui met à disposition du public des collections papier, sonores, audiovisuelles et numériques. 
350 000 livres environ.




Deux étagères sont consacrées à la langue oukraïnienne et à la littérature écrite dans cette langue : 

Української літератури так жалюгідно мало, що її розбавили білоруською °
"ukrainien généralités", "ukrainiens dictionnaires", ""ukrainien manuels", "anthologies de littérature ukrainienne",
 "histoire de la littérature ukrainienne", "auteurs ukrainiens"



° Notons qu'aux belles lettres oukraïniennes l'on a ici adjoint celles du pays voisin de l'Oukraïne : la Bélarus.(Biélorussie. "Quelle différence cela peut bien faire : petit-russe, blanc-russe...")

Вони
питають
чи єсть
у нас
культура


Voici donc ce que propose la Bibliothèque du Centre Beaubourg :


Youry Androukhovych – « Douze cercles », 2009, « Moscoviada », 2007, « Perversion », 2015, Noir sur Blanc, Lausanne

Ivan Bagriany – « Le Jardin de Gethsémani », 1961, Nouvelles Editions Latines, Paris

Vassyl Barka – « Le Prince jaune », 1981, Gallimard, Paris

Taras Chevtchenko – « Le Peintre », 1964, Gallimard, et les deux recueils du 150eme anniversaire (Seghers et PIUF), Paris

Lyubko Deresh – « Culte », 2009, Stock,

Iouri Ianovsky – « Les Cavaliers », 1957, NRF, Gallimard

Serhiy Jadan – « La Route du Donbass », 2013, Noir sur Blanc, Lausanne

Olga Kobylanska – « La Terre », 1973, Dnipro, Kyïv

Mykhaïlo Kotsioubynsky – « Les Chevaux de feu », 2001, L’Age d’Homme, Lausanne

Mykhaylo Ossadchy – « Cataracte », Fayard, Paris

Vassyl Stefanyk – « La Croix de pierre et autre nouvelles », 1975, Dnipro, Kyïv

Pavlo Zagrébelny – « Eupraxie, princesse kiévienne », 1984, Radouga, Moscou

Il y a encore l’Anthologie rouge («Nouvelles d’Ukraine», 2012, Magellan&Cie/Courrier International), les «Dumy ukrainiennes» traduites et présentées par Marie Scherrer (1947, Klincksieck) et les « Lectures ukrainiennes »/"Textes et Lexique" (1946, Imprimerie Nationale), par son prédécesseur à la chaire des langue et civilisation ukrainiennes à l’INALCO – Elie Borscak, Ilko Borchtchak, l'auteur du second épigraphe.

Douze auteurs.
dont 7 (sept) chez des éditeurs français. Encore que la "Première Imprimerie Ukrainienne en France"...
Douze donc, mais dès qu’il sera relié, viendra s’y place, parmi les "auteurs ukrainiens", le roman « Daroussia la Douce » de Maria Matios, Gallimard, 2015.

Ils seront treize.
Indice d'ignorance de la BPI : 8/37

Personnellement je trouve cette situation parfaitement scandaleuse. Mais apparemment je suis le seul dans ce cas, puisque personne ne trouve quoi que ce soit à y redire.


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