vendredi 30 août 2013

Le 30 août, il y a 80 ans - 80 років потому, сьогодні



On voit parfois dans la campagne un groupe de maisons surmonté d'un drapeau noir...

 

Suzanne Bertillon formule, dans son article du 30 août 1933, "La famine en Ukraine", un concept indispensable à la compréhension de la "Question oukraïnienne", à savoir que tout mouvement oukraïnien prend inévitablement la forme d’une lutte anticolonialiste.

Hélas ! trop souvent dans l'histoire le plus fort vécu au détriment du plus faible : ni le gouvernement des tsars ni le gouvernement soviétique ne s'en sont privés en ce qui concerne l'Ukraine.

Les deux ont appliqué intégralement la formule « la force prime le droit ».

Alors qu'après la guerre, à ce principe barbare on a opposé le dogme généreux proclamé par Wilson «le droit aux peuples de disposer d'eux-mêmes », dogme dont le gouvernement soviétique a machiavéliquement abusé pour fomenter des troubles dans nos colonies, sans cesser pour cela de martyriser l'Ukraine, dans la constitution soviétique de 1923, cependant, il semblait donner une autonomie à peu près complète à l'Ukraine, à la Géorgie, l'Azerbaïdjan, au Turkestan, etc. Mais ceci était théorique, pour produire un effet favorable sur les pays étrangers ; en réalité, ils ne cessèrent jamais de traiter ces territoires comme des pays conquis, beaucoup plus durement qu'aucun peuple européen n'a traité ses colonies.

Nous sommes les nègres invisibles de l’Europe. Et sa mauvaise conscience par conséquent.
La mémoire honteuse que sans cesse l’on efface.

Suzanne Bertillon cite le mémorandum du docteur Otto Schiller : " On pourrait sauver tous les affamés s'ils pouvaient se nourrir des céréales que le gouvernement soviétique a exporté à l'étranger. "





Avec 80 ans de retard, je voudrais souhaiter à tous :

Bon appétit !

 

 

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