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mardi 8 mai 2018

Taras Chevtchenko, Catherine






Constantin Piskorsky, "Catherine" 1919











                   Catherine, par exemple, est une jeune fille qui a aimé un moskal, — un Moscovite, c’est le nom que les Petits-Russiens donnent aux soldats russes. Ses parents la chassent, elle part pour Moscou, à pied, son enfant dans les bras, pour retrouver son séducteur, qui avait promis de revenir. « Quand elle fut un peu loin du village, le cœur brisé, — elle regarda en arrière, — puis secoua la tête et se mit à pleurer. — Elle reste immobile comme un peuplier, dans la plaine, près du chemin battu. — Jusqu’au coucher du soleil, ses larmes, — semblables à la rosée, coulèrent… Elle serrait son fils dans ses bras, — le baisait en pleurant, — et lui, comme un petit ange — innocent, de ses petites mains — cherchait le sein de sa mère. — Le soleil descendit. Derrière la chênaie — le ciel devint rouge : — elle essuya ses yeux, se retourna, — et partit, la mort dans l’âme. » La pauvre enfant arrive à Moscou, retrouve son bel officier, qui refuse de la reconnaître, et elle va se noyer dans l’étang voisin.


Wikisource.org :
Le Poète national de la Petite-Russie. - Chevtchenko
Revue des Deux Mondes3e période, tome 15 (pp. 919-944).


Il existe aujourd'hui cinq ou six versions françaises de "Catherine". Dont la scandaleuse traduction de Szymansky aux éditions Dnipro. Et dont la dernière en date publiée aux éditions Bleu & Jaune par Tatiana Sirotchouk.




Constantin Piskorsky, illustration pour le poème de Chevtchenko "Catherine" 27.04.1919




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