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lundi 18 décembre 2017

Un an avant le procès Schwartzbard, Victor B. à la barre

Si l'on veut promouvoir le terrorisme comme méthode de lutte, eut égard notamment au Code Pénal en vigueur, il faut y aller avec précaution. Le Président de la Ligue des Droits de l'Homme disait quelques semaines avant le meurtre de la rue Racine :
Victor Basch prête serment, avril 1926

Les crimes des réactionnaires expliquent, je ne dis pas excusent, le crime qu'on juge en ce moment.











Wiki.fr :
Le procès a lieu  du 19 avril au 5 mai 1926, à la Cour d'assises de la Seine. Les avocats des accusés sont André Berthon, Albert Fournier et Henry Torrès. Ces derniers donnent aux audiences un tour très politique, car ils vont tenter de démontrer que les communistes ne s'étaient armés que pour être en état de légitime défense en face des « centuries fascistes »6


Afin d'étayer cette thèse, ils font témoigner à décharge de nombreuses personnalités de gauche telles que Ferdinand Buisson, Victor Basch, Ernest Lafont27, Émile Glay, Marcel Prenant, Paul Vaillant-Couturier, Jean Garchery, Jean Piot28, Paul Langevin, Henri Barbusse et Georges Pioch29.

L'expertise de Beyle, directeur du service d'identité judiciaire, démontre que les balles ayant tué Trullet et blessé trois autres nationalistes ont été tirées par le pistolet de Clerc, tandis que celles ayant tué Ricaud et Tillet ont été tirées par l'arme trouvée sur Bernardon25. Ce dernier affirme qu'il a ramassé ce pistolet par terre après la fusillade21.
Jean Piot

« si ces hommes ont tiré, ils ont tiré sur le fascisme »28.


Berthon plaide donc la légitime défense pour Clerc, tandis que Torrès soutient que Bernardon est innocent. Dans son réquisitoire, l'avocat général Rateau présente les événements comme un « acte de terrorisme » prémédité. Réfutant la thèse de la légitime défense, il recommande cependant aux jurés d'accorder les circonstances atténuantes en raison de la conduite des accusés pendant la guerre30

Le jury se montre finalement encore plus clément, en accordant l'excuse de la provocation à Clerc, condamné à trois ans de prison, et en acquittant Bernardon31.

Ayant bénéficié d'une réduction d'un quart de peine, Clerc retrouvera la liberté le 24 juillet 1927, au bout de deux ans et trois mois d'emprisonnement32.


Profession : Vengeur à gage




 



 à suivre





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